mardi 23 juillet 2013

Revue de presse

Ci-après l’article de Ouest-France.

Ouest-France / Bretagne / Auray / Le Palais / Archives du samedi 08-06-2013

Un naufrage et un mémorial pour ceux qui ont péri en mer - Le Palais

samedi 08 juin 2013
L'équipage du trois-mâts barque qui a disparu en mer et son commandant au centre en blanc, Adolphe Huchon.

L'équipage du trois-mâts barque qui a disparu en mer et son commandant au centre en blanc, Adolphe Huchon.

L'initiative

Cela fait 100 ans cette année que le cap-hornier trois mâts barque Le Maréchal de Gontaut a sombré en plein Pacifique entre Callao au Pérou d'où il était parti en novembre 1913 et Sydney en Australie.

A son bord vingt-trois marins dont cinq Bellilois : Alexandre Beaumer, Désiré Gallen, François Guégan, Adolphe Huchon et Marius Thomas. Le navire était commandé par Adolphe Huchon, le grand-père de Maryvonne Le Gac.

« Un cimetière immense »

Depuis des années cette dernière milite pour que soit érigé à Palais un mémorial en souvenir de tous ceux qui ont péri en mer « et qui n'ont pas de cimetière ou alors un cimetière immense... »

Elle est aidée dans « ce devoir de mémoire » par Yves Clément, le petit-fils du charpentier de Marine François Guégan, également disparu dans ce naufrage. Ils ont entrepris de célébrer le 15 août à Belle Île, le 100 e anniversaire de la disparition de ces marins « et à travers eux ces travailleurs de la mer qui devaient obligatoirement passer par le Cap Horn pour atteindre la côte ouest des Amériques ». A cette époque, le canal de Panama n'était pas encore creusé...

Les circonstances du naufrage

La date précise du naufrage demeure inconnue. Maryvonne Le Gac a en sa possession deux cartes postales expédiées de San Francisco par son grand-père Adolphe Huchon à son épouse et à sa fille. Elles ont été réceptionnées à Palais le 17 novembre 1913. Certains documents font état du départ du navire du Pérou, le 26 novembre 1913.

Quant aux causes du naufrage, deux explications : un violent typhon aurait amplifié les conséquences d'un défaut de lest du bâtiment.

« N'ayant pas de chargement à transporter, il est parti sous lest. Pour naviguer à vide, la méthode consistait à charger du poids, en l'occurrence des galets. Ils étaient ramassés au fond du port de Callao, explique Yves Clément. Comme l'écrit Henri Picard sur les Cap-Horniers, les vendeurs avaient la fâcheuse habitude de livrer une quantité inférieure à celle commandée. En plus, ils étaient humides et vaseux. À la première tempête, ce fut la catastrophe ». Plusieurs bâtiments ont sombré en cette fin 1913, dont trois navires anglais : le Dalgonar, le Dunreggan et leInveravon.

En hommage à tous

Le Maréchal de Gontaut, un bateau en acier, de 22 00 tonneaux, sorti d'un chantier de la région de Nantes transportait du bois de l'Orégon, du nitrate du Chili ou du Pérou, de la laine et du pétrole d'Australie, du charbon...

Maryvonne Le Gac et Yves Clément souhaitent que la célébration du centenaire de ce naufrage se déroule le 15 août sur « la montagne » de Palais. « C'est un bel endroit, tourné vers la mer. » Et que l'inauguration d'un mémorial, le même jour, soit l'occasion de se rappeler de tous les disparus en mer. « Ces disparitions se produisent chaque année. Des civils et des militaires, des marins marchands et des pêcheurs en sont victimes. »

1 commentaire:

  1. Hasard des recherches sur les cap horniers, mon grand-père a navigué comme second de juillet 1909 à juillet 1912 sur le maréchal de Gontaut en effectuant la circumnavigation pendant ces 4 ans.Il fut plus chanceux que votre parent et les hommages à ces hommes valeureux sont nécessaires. Viviane Daubeuf

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