Nous (*), les petits-enfants des marins cap-horniers bellilois,
disparus en mer lors du naufrage du trois-mâts barque le « Maréchal de Gontaut »
en novembre 1913, avions, chacun de son côté, depuis de nombreuses années, la
volonté de commémorer cette disparition.
(*) Maryvonne LE GAC, petite-fille du Capitaine Adolphe HUCHON
du bourg de Le Palais et Yves CLEMENT, petit-fils du charpentier de marine
François GUÉGAN de Loctudy à Belle-Ile en Mer.
1913 – 2013, cent ans se seront écoulés et ce sera l’occasion
de manifester notre souvenir à ces vaillants et courageux travailleurs de la
mer.
Le Maréchal de Gontaut |
Avant d’évoquer le projet de commémoration, une évocation des
conditions de la période.
1) Le bateau : comme beaucoup (30 du même modèle
en acier de 2.200 tonneaux de jauge brute) des navires ayant été construits dans
la région nantaise, il est sorti des Chantiers Nantais de Constructions
Maritimes de Chantenay en février 1902 pour le compte de la Compagnie de
Navigation Française de Nantes. C’était un trois-mâts barque (2 mâts avec des
voiles carrées et le mat d’artimon (mât arrière) avec une voile aurique.
2) Les Hommes : Ils étaient 23 hommes d’équipage
dont 4 étrangers. De Belle-Ile, il y avait Adolphe Huchon, la Capitaine,
François GUÉGAN, le charpentier, Marius THOMAS, le cambusier, Alexandre BEAUMER,
matelot et Désiré-Victor GALLEN, mousse.
3) Les campagnes : Elles duraient de long mois
(jusque 33 mois) et ces navires transportaient toutes sortes de marchandises,
comme du bois de l’Oregon, du nitrate du Chili ou du Pérou, de la laine
d’Australie, de pétrole des Etats-Unis, du charbon, etc. Le canal de Panama
n’ayant pas encore été creusé, ils devaient impérativement passer par le Cap
Horn pour se rendre sur la côte ouest des Amériques.
4) Le Dernier Voyage : Le Maréchal de Gontaut a
quitté Callao au Pérou le 26 novembre 1913 (et non en octobre comme cité par le
Capitaine Louis LACROIX qui l’a commandé en 1903) à destination de Sydney en
Australie. N’ayant pas de chargement à transporter, il partit « sous lest ». En
effet, pour pouvoir naviguer « à vide », la méthode consistait à charger du
poids, en l’occurrence des galets. Ces galets étaient ramassés au fond du port
de Callao. Comme l’écrit Henri Picard dans son livre « la fin des Cap-Horniers
», les vendeurs et livreurs avaient la fâcheuse habitude de livrer une quantité
inférieure à la quantité commandée et de surcroit, les galets étaient humides et
vaseux. Cette situation a eu pour conséquence une mauvaise tenue à la mer. A la
première tempête, ce fut la catastrophe. Et n’ayant pas eu de témoins ni de
traces, le mystère est entier concernant la date et le lieu précis de sa
disparition.
5) Qu’en reste t-il ? : Son naufrage en plein
Pacifique n’a laissé aucune trace, contrairement au Loire sauvé par le Dalgonar
en octobre 1913. Concernant le navire, il faudrait pouvoir consulter les
Archives Départementales de Loire-Atlantique 6 rue Bouillé 44000 Nantes
Pour les hommes, c’est au Service Historique de la Marine, 2
rue de la Cale Ory 56100 Lorient que se trouveraient les fiches des marins. Je
m’y suis rendu et l’archiviste (très sympathique et dévouée) n’a trouvé qu’une
partie concernant le Capitaine HUCHON et le matelot BEAUMER, mais rien pouvant
apporter plus d’informations sur leur triste sort.
Heureusement, Maryvonne a très soigneusement conservé bon
nombre de documents, cartes postales, photos et souvenirs de son grand-père
Adolphe, ainsi que de son grand-oncle Louis, aussi cap-hornier. J’ai, avec sa
bénédiction, pu numériser ces précieuses archives. Elles sont donc plus
facilement consultables à distance.
J' ai ce bateau dans une bouteille qui a ete réalisé en 1900 par un marin à bord de ce navire .
RépondreSupprimerJe peux joindre des photos
RépondreSupprimerJe peux joindre des photos
RépondreSupprimerBonjour, j'ai reçu en cadeau une jolie acquarelle signée par un peintre de marine nommé John Nice. Après quelques recherches sur internet, je suis arrivée sur votre site internet. Si vous souhaitez une photo de l'acquarelle, écrivez-moi au mail suivant adduardf@gmail.com.
RépondreSupprimer